TRANSPORT AERIEN : Toulouse-Francazal : vers un millier d’emplois en 2020

 La relance des activités sur l’aéroport Toulouse-Francazal devrait générer environ un millier d’emplois à l’horizon 2020 avait indiqué Patrice Cohade, vice-président de la CCI de Toulouse lors de la présentation du projet.  C’est l’une des trois entités actionnaires de la Setfa (1), la société attributaire de la DSP par la DGAC, qui va gérer pendant 45 ans la plateforme. Après la fermeture de la base aérienne en 2009, la Snc Lavalin  avait pris en main en 2011, via une concession temporaire, la gestion du site à la fois pour développer l’aviation d’affaires et lancer la reconversion économique avec l’accueil d’entreprises. Au bilan, 19 entreprises, 35 000 m2 loués et 200 emplois sont implantés, 3000 mouvements d’avions ont été opérés en 2013. La gestion a généré un chiffre d’affaires d’1,4 M€. Un résultat positif d’autant que le projet « cinéma » trop médiatisé  a pollué  pendant deux ans le schéma initial de cibler prioritairement les activités autour de l’aéronautique. Le bon sens l’a emporté face aux fantasmes hollywoodiens. « La préservation de l’aéroport de Toulouse-Francazal après la fermeture de la base aérienne militaire a été une décision essentielle pour maintenir à long terme la première activité économique régionale de dimension mondiale  en complément de la plateforme de Toulouse-Blagnac car il est devenu quasi impossible aujourd’hui de créer un nouvel aéroport » expliquait le maire de Blagnac et responsable du pôle aéronautique et espace au sein de Toulouse Métropole.

 Le périmètre de la concession s’étale sur 170 ha, soit l’essentiel de la zone avec la piste, consacrés à l’aviation d’affaires uniquement, à la Défense et aux activités industrielles dédiées à l’aéronautique. Tout avion jusqu’à la taille de la famille A320 est autorisé. Les actionnaires de la Setfa ont prévu d’investir 10 M€ sur 5 ans pour rénover l’outil (piste, rénovation des hangars déjà occupés, d’un hangar pour l’aviation d’affaires et l’aménagement de l’aérogare d’affaires actuel…) plus 400 k€ d’équipements. « Les travaux vont démarrer dès 2014 sur le hangar HM7. Nous disposons d’environ 100 000 m2 de terrain pour construire de nouvelles installations » indiquait Bertrand Bilger, président de la Setfa. L’accès à la  piste constitue un atout majeur. L’essentiel des mouvements d’avions concerne la Défense avec la présence sur place du 1er RTP, le régiment du train parachutiste (logistique). L’aviation d’affaires devrait se développer en complément  de Blagnac pour desservir l’autre moitié de la demande locale. L’arrivée d’un opérateur spécialisé, Jet Corporate, est annoncée. Une zone est réservée à l’accueil d’activités tertiaires ouvertes sur l’agglomération de Cugnaux. Toulouse-Francazal, un futur Bourget à la mode toulousaine. 
(1)         51% SNC Lavalin, la société Aéroport Toulouse-Blagnac, 39%, la CCI de Toulouse, 10%.
Article diffusé par JL Bénédini le 01/09/0214


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