Une nouvelle mobilité décarbonée développée par Ascendance Flight Technologies
Développer une nouvelle mobilité aérienne est l’un des objectifs d’Ascendance Flight Technologies. Cette start-up Toulousaine, fondée en 2018, dévoile un projet d’avion hybride-électrique avec son aéronef ATEA.
Ascendance Flight Technologies travaille depuis plus de deux ans dans la conception d’un appareil VTOL (Vertical Take-Off and Landing), c’est-à-dire un appareil qui s'affranchit des pistes nécessaires pour son décollage et son atterrissage. Cette entreprise indépendante est portée par 4 fondateurs : Clément Dinel, Jean-Christophe Lambert, Thibault Baldivia et Benoît Ferran. Ces ingénieurs aéronautiques, ayant travaillé pour le programme électrique E-Fan Airbus, souhaitent mettre en place un appareil capable de répondre aux enjeux de la mobilité aérienne de demain. Cette dernière devrait d’ailleurs atteindre plus de 20 milliards de dollars dès 2030. Pour cela, ATEA devra fournir une expérience passager sûre et confortable avec une technologie innovante. Les émissions en vol seront réduites de 50 % et les quatre personnes pouvant voyager (dont le pilote) pourront parcourir une distance de 150 km à 200 km/h. L’appareil est un aéronef en composite avec un système de propulsion hybride : des batteries électriques seront utilisées pour le décollage et le vol sera assuré avec un moteur thermique. ATEA aura pour objectif de réduire les nuisances sonores, un aspect essentiel s’il doit survoler les espaces urbains, mais aussi de diminuer le temps d’immobilisation au sol avec une recharge batteries lors du vol. La maîtrise des nuisances sonores est travaillée en collaboration avec l’ONERA (office national d’études et de recherches aérospatiales). Pour financer ce projet, une levée de fonds est en cours de préparation.
Le prototype taille réelle aura droit à ses phases d’essais en 2022, notamment grâce à une phase d’essais en 2018 qui a permi d’améliorer la phase de transition de vol. Cet objectif ne sera pas le seul pour Ascendance Flight Technologies qui va également produire l’appareil qui effectuera les vols de démonstration lors des JO 2024. Actuellement, l’entreprise compte 12 personnes mais, plus de 50 postes supplémentaires sont prévus en 2022 avec une dizaine d’embauches d’ici 2021.
Emma Raffarin