De gauche à droite : Jacques Tranier, DG de Vinovalie Laurent Azam, directeur d'activité de Gaches Chimie Olivier Cabirol, directeur adjoint de Vinovalie, Pierre Gaches, Pdg de Gaches Chimie, Isabelle Lansiaux, responsable qualité de Vinovalie.
Le groupe coopératif viticole Vinovalie vient de conditionner 30 000 litres de solution hydro-alcoolique produits par Gaches Chimie. Le produit est conditionné dans les BIB ou Bags-in-box, normalement destinés à contenir du vin.
Le toulousain Gaches Chimie s'est lancé dans la production de solution hydro-aloolique pour répondre à la forte demande actuelle. A base d'éthanol, le Sha (Solution hydro-alcoolique) nécessite un conditionnement particulier. Le chimiste a démarré une collaboration avec la coopérative Vinovalie pour assurer le conditionnement, notamment pour des gros contenants de 5 litres, sous forme de Bags-in-Box (sac en boîte), souvent appelés BIB .
30 000 litres de solution hydroalcoolique dans 6 000 BIB
"Nous avons interrompu notre chaîne de Bags-in-Box pendant deux jours pour assurer le conditionnement de 30 000 litres de solution hydro-alcoolique dans 6 000 BIB. Pour cela, la chaîne d’embouteillage de vin doit être paramétrée spécifiquement, et des nombreux tests sanitaires et de sécurité sont réalisés. Les cartons permettant la manipulation et le transport des poches doivent également subir quelques modifications" explique Olivier Cabirol, directeur adjoint de Vinovalie. Cette coppérative dirigée par Jacques Tranier est le fruit du rapprochement en 2006 de quatre coopératives Côtes d’Olt, Fronton, Rabastens et Técou. Depuis son siège à Saint-Sulpice-La-Pointe (ZA Les Portes du Tarn), Vinovalie emploie 150 personnes. La coopérative regroupe 400 vignerons adhérents (environ 4 000 ha de vignes en tout) et produit l'équivalent de 30 millions de bouteilles par an (Gaillac, Fronton, Cahors).
Une opération au prix coûtant, amenée à être renouvelée
La solution hydro-aloolique de Gaches Chimie est arrivée sur le site de Vinovalie à Saint-Sulpice en citerne pour être ensuite déchargée dans des cuves, puis conditionnée. Côté adminitratif (le transport de l'alcool est très lourd en procédures administratives en temps normal), Olivier Cabirol a constaté une forte réactivité, voir des encouragements de la part des instances dédiées. L'opération est amenée à être renouvelée, même si elle n'est pas lucrative : le service est vendu au prix coûtant. "Cela donne du sens à notre travail, on ne s'est pas posé de questions", explique le directeur adjoint. Côté amont, la production de vin suit son cours sans trop de difficultés.
Sur le plan commercial, la fermeture des restaurants et cavistes (20 % de leur clientèle) va forcément se faire sentir dans les résultats de Vinovalie (le CA 2019 de la coopérative était de 49 M€). Du côté de la grande distribution, les responsables gèrent comme ils peuvent les approvisionnements et, dans le contexte actuel, on comprend que le bon référencement des vins ne soit pas forcément leur priorité.