Benoît Brouard et Pierre Nectoux, cofondateurs de Wefight.
Compréhension du langage naturel et machine learning sont deux volets de l’IA utilisés par Wefight pour bâtir ses chatbots Vik, qui répondent 24h sur 24 aux patients souffrant de maladies chroniques.
Des questions sur le cancer du sein, la migraine, la dépression ? Imaginée par la start-up montpelliéraine Wefight, la gamme d’agents conversationnels (chatbot) Vik utilise l'intelligence artificielle pour répondre aux questions des malades ou de leur entourage via Messager ou l'application mobile Vik (disponible sous iOs comme Android).
D’accès gratuit, disponible 24h/24 et 7j/7, ce compagnon virtuel veut améliorer le quotidien des patients et devenir un acteur du parcours de soin. « Nous voulons couvrir les principales maladies chroniques. De plus en plus de malades sont traités hors de l’univers hospitalier et n’ont pas accès aux professionnels de santé ou à une source d’information fiable », note Benoît Brouard. Ce pharmacien hospitalier a créé Wefight en 2017 en duo avec l’ingénieur Pierre Nectoux.
« Nous utilisons deux briques technologiques de l’intelligence artificielle, la compréhension du langage naturel ou NLP, et le machine learning », explique Benoît Brouard. Chaque version de Vik correspond à une maladie et à un algorithme, développé en interne par les data scientists de Wefight. Autre composante, le machine learning (apprentissage automatique) sert à améliorer en permanence les performances des chatbots. « Nous entraînons les algorithmes avec les associations de patients et les professionnels de santé, qui rédigent les réponses et valident la compréhension. Chaque base de données comprend un millier de réponses. »
Premier lancé en octobre 2017, Vik-Sein sur le cancer du sein a été suivi de chatbots sur la dépression, l’asthme, la migraine et dans un registre différent, la sexualité. Wefight a les moyens de poursuivre le déploiement de son offre, après avoir bouclé à l’été 2019 un tour de table de 1,8 million d’euros auprès d'Investir &+ et des réseaux Angels Santé, Badge et Melies. De quoi permettre à la jeune entreprise innovante, dont le modèle est de nouer des contrats marketing avec l’industrie pharmaceutique, de conforter un programme chargé : « À la fin 2019, nous aurons lancé 15 Vik. Nous passerons à 30 versions en 2020 », assure Benoît Brouard. Basée à la pépinière Cap Oméga du BIC de Montpellier ainsi qu’à Station F à Paris, Wefight va étoffer son équipe, qui devrait passer de 20 salariés actuellement à 30 salariés fin 2020.